MDBI #1 : “ Comment le numérique change nos métiers et participe à casser la frontière entre logement et tertiaire?”. Le replay de la matinale.

Nos speakers : Alexis HERTZ (SELUO), Corentin LE MOAL (ECONHOMES), Grégoire DEUTZ d’ARRAGON (GRANIT), Nicolas ROUCHON (CETEAM) et Ludovic BOESPFLUG (QUARTUS)

Alexis HERTZ (SELUO), Corentin LE MOAL (ECONHOMES), Grégoire DEUTZ d’ARRAGON (GRANIT), Nicolas ROUCHON (CETEAM) et Ludovic BOESPFLUG (QUARTUS)

Le 19 novembre dernier, GRANIT a lancé la 1ère édition des « Matinales Digitales du Bâtiment et de l’Immobilier » en partenariat avec THE NUUM FACTORY.

Un rassemblement convivial et qualitatif autour d’un thème d’actualité : « Comment le numérique change nos métiers et participe à casser la frontière entre logement et tertiaire?". Pour alimenter nos réflexions, 4 intervenants de référence, représentant les différentes phases de vie du bâtiment (construction, exploitation et réhabilitation) :

  • Alexis HERTZ - fondateur SELUO - Porte parole SBA

  • Corentin LE MOAL - Co fondateur Econhomes - Président PropTech Lyon

  • Nicolas ROUCHON - Président CETEAM

  • Ludovic BOESPFLUG - Directeur Général Adjoint

Ils ont partagé leurs expériences et leurs visions du numérique bien entendu, mais aussi les hommes et l’immobilier.

La 1ère partie de la table ronde a permis à chacun témoigner sur la manière dont le numérique change les métiers, abordant notamment la période de COVID et l’émergence de nouvelles manières de travailler : 

  • la continuité d’activité durant cette période inédite, 

  • les possibilités de télétravail et ses enjeux sur la mobilité

  • le développement sur le marché de nouveaux outils (tel le BIM). 

Comme dans l’industrie, on constate que la valeur d’usage prend une place prépondérante avec la crise COVID, dans les projets de construction. Tous nos intervenants s’accordent à dire qu’aujourd’hui, mettre l’utilisateur au cœur de la conception est une notion prioritaire : il faut penser usage avant de construire. Cet aspect collaboratif implique de nouveaux outils plus flexibles.

Le poids des loyers de bureaux représente le 2e centre de coût après la masse salariale pour une entreprise. La flexibilité est aussi nécessaire dans l’utilisation des espaces !

Les outils numériques collaboratifs (ex. BIM ou 3D) permettent d’impliquer les utilisateurs finaux beaucoup plus tôt. C’est également une opportunité pour dé-siloter et faire travailler des experts de différents lots techniques ensemble. 

Si les bénéfices et les opportunités sont importants, chacun constate une accélération des flux d’information, une masse croissante des données et un niveau d’urgence plus élevé

Il faut être vigilant sur :

  • la charge mentale que cela représente pour les équipes.  

  • le nécessaire travail de synthèse et de cohérence des informations et actions.

Pour illustrer : dans les années 1990, un économiste utilisait 500 objets dans un projet de construction quand aujourd’hui, il en traite 1 500 à 2 000.

Cette 1ère partie de la conférence a mis en lumière la puissance du numérique et le superbe facilitateur qu’il peut être. Cependant, il ne doit pas occulter la compétence bâtiment ni être une finalité en soi. La valeur clé doit résider dans le soucis permanent de positionner l’utilisateur final au centre des échanges, contribuant ainsi à une logique d’intelligence collective et une démarche de « Design Building ».

La 2e partie de la conférence abordait l’impact du numérique dans l’atténuation de la frontière entre logement et tertiaire. 

Les labels illustrent cette situation. On citera notamment le label R2S, initialement utilisé dans le tertiaire, qui se transpose aujourd’hui au niveau de l’habitat. En cherchant à augmenter la proximité entre commerces, bureaux, et logements, les certifications ou labels prennent la direction d’une certaine uniformité. 

La référence à la ville du quart d’heure de Carlos Moreno illustre cette mixité et ses enjeux : réduire les flux, limiter les déplacements et apporter du confort aux usagers.

La mixité d’usage des bâtiments s’impose à nous, avant tout pour des raisons financières. Prenons l’exemple d’une salle de restaurant d’un hôtel qui offre un formidable espace de travail pour du coworking par exemple, en dehors de ces créneaux horaires chargés. Ou encore les bâtiments scolaires, qui restent vides après les cours ou pendant les vacances scolaires. 

La mixité se joue aussi au niveau d’un appartement qui doit accueillir un espace de travail avec le développement du télétravail et inversement les nouveaux concepts de bureau qui font la part belle aux espaces de convivialité ou repos.

Ces modifications impliquent un travail approfondi sur les aspects architecturaux mais aussi d’aménagements pour donner plus de polyvalence aux espaces.

Alors que le foncier est une denrée rare, beaucoup de bâtiments ou espaces sont sous-utilisés. Le numérique pourrait être une solution et gérer l’exploitation selon plusieurs usages, accompagnant ainsi la modularité et la réversibilité. Cela permettrait aussi de répondre à des besoins sociaux (accueil associations,...). Analyser l’utilisation des bâtiments et permettre le partage est sûrement un des enjeux majeurs pour les années à venir.

La réglementation est l’autre point important pour permettre la mixité. Il existe toujours des solutions techniques pour les projets cependant la réglementation (selon que le bâtiment soit ERP, code du travail ou habitation) n’est pas homogène et ne simplifie pas les choses.

Aujourd’hui, la sobriété énergétique d’un bâtiment est un élément de valorisation. La polyvalence et la réversibilité d’un bâtiment pourraient être celui de demain !?

En conclusion de cette 2e partie, nous retiendrons que les périodes de changement créent des opportunités. La faible disponibilité du foncier nécessite de co-construire les bâtiments et d’aborder la gouvernance des espaces.

Pour cette 1ère édition des « Matinales Digitales du Bâtiment et de l’Immobilier », nous tenons à remercier chaleureusement nos 4 speakers pour la qualité de leurs interventions et leur partage d’expérience. 

Nous remercions nos invités qui ont fait le déplacement, et la qualité des échanges avec chacun d’entre eux. Pour finir, nous remercions The Nuum Factory pour l’organisation croisée de cette 1ère édition.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement bien évidemment, et ne manquerons pas de vous faire signe prochainement pour une nouvelle Matinale Digitale du Bâtiment et de l’Immobilier, sous un thème qui vous sera divulgué prochainement ! D’ici là, n’hésitez pas à parler de GRANIT autour de vous, et nous suivre sur les réseaux !

Encore merci à tous !

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